Restauration des cours d’eau : et s’ils se la coulaient douce ?

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Concrètement, que fait-on ?

Depuis plus de 20 ans, les Agences de l’eau ont développé une réelle expertise sur les projets d’aménagement des cours d’eau. Concrètement, que font-elles ? Quelles sont les actions qui permettent de rétablir la continuité écologique des cours d’eau ?

Développer la connaissance A l’échelle des territoires, l’enjeu est pour les collectivités d’identifier les pressions sur l’état des eaux. Pour ce faire, les Agences de l’eau les accompagnent dans le diagnostic de leur réseau hydrographique, afin de mieux identifier les enjeux de gestion de leurs cours d’eau. Mais comment évalue-t-on le fonctionnement d’un cours d’eau ?

La méthode cartographique (outil SIRA), qui permet grâce à de nombreux critères de connaître de manière macroscopique le réseau et son état fonctionnel.

La méthode SADB (“sac à dos, bottes”), qui permet de diagnostiquer le cours d’eau d’un point de vue plus microscopique, en se rendant directement sur place et en observant l’état des milieux.

Évaluer l’efficacité Il s’agit ici de démontrer l’efficacité des programmes de restauration sur les différentes fonctions des cours d’eau. Ces plus-values peuvent être évaluées d’un point de vue écologique ou même paysager ; par exemple, le retour de poissons migrateurs sur une zone de reproduction est une victoire pour la continuité écologique !

Entretenir l’existant L’entretien courant des cours d’eau passe par la gestion sélective des embâcles, la gestion de la végétation souveraine mais aussi la gestion des espèces exotiques envahissantes. Ces actions ont pour objectif de pérenniser les travaux de restauration engagés à plus grande échelle.

Engager des travaux de restauration Ces actions sont entreprises avec une logique fonctionnelle, pour qu’aucune intervention ne soit nécessaire sur le cours d’eau restauré par la suite. Les travaux sont réalisés en fonction des pressions observées sur le terrain et peuvent prendre la forme de la restauration de la morphologie des cours d’eau, de la restauration d’une fonction du cours d’eau via la recharge en granulats, de la pose de clôtures, de la plantation d’arbres ou de travaux hydrauliques de protection contre les inondations.

Et alors, ça fonctionne ?

Les travaux de restauration écologique des cours d’eau ont un impact positif sur l’ensemble des fonctions écologiques de ces derniers. Permettre le retour d’espèces emblématiques, offrir un cadre de vie plus agréable et protéger les territoires des inondations sont par exemple des conséquences directes de ces démarches de restauration écologique.

Entre 2013 et 2018

Plus de 300 millions d’euros investis par les Agences de l’eau pour la restauration des cours d’eau

Près de 16 000 km de cours d’eau restaurés

Près de 30 000 km de cours d’eau entretenus

Entre 2019 et 2024

743,1 millions d’euros seront consacrés à la restauration des cours d’eau.

Aujourd’hui, il n’y a plus de territoire orphelin : les dynamiques de restauration des cours d’eau s’installent durablement autour de ces nouveaux enjeux, avec la prise de compétence administrative et obligatoire GEMAPI (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations), ainsi que la DCE (Directive cadre sur l’eau) qui intègre l’hydromorphologie dans la gestion des cours d’eau.

Au-delà de la lutte contre les inondations, les collectivités doivent aujourd’hui s’engager sur la restauration des milieux aquatiques. Cela passe par la concertation entre les acteurs etla mobilisation du public !

Sources : Agences de l’eau

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