La pollution dans nos cours d’eau : halte à l’eutrophisation

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Dans nos milieux naturels aquatiques, une des altérations les plus courantes face aux polluants est l’eutrophisation. Ce phénomène se manifeste généralement par l’apparition de proliférations d’algues, parfois toxiques, dans les lacs et les cours d’eau. Ces manifestations génèrent de fortes perturbations au sein des habitats et de la biodiversité aquatiques en impactant également les activités et les services associés (pêche, industrie, tourisme, services écosystémiques etc.). Limiter l’eutrophisation est un enjeu majeur où chacun peut agir, mais pour cela, il est indispensable d’en comprendre les mécanismes : explications !

Vous avez dit eutro-quoi ?  

Le phénomène d’eutrophisation est une réponse de l’écosystème aquatique suite à un apport excessif en nutriments (azote et phosphore). Ce supplément “d’engrais” apporté au milieu est généralement dû à l’activité humaine et trouve son origine aussi bien dans les usages domestiques, industriels qu’agricoles. En réponse à cet excès de nutriments, la végétation présente dans le milieu est “dopée” et croît fortement en obstruant progressivement le passage de la lumière. Ces conditions vont favoriser le développement des bactéries nécessaires à la dégradation de cet excédent de végétation. Mais ces espèces, susceptibles d’émettre des gaz toxiques (CO2, H2S, et CH4) ont elles aussi besoin d’oxygène pour fonctionner. Elles vont donc le pomper dans l’eau. Résultat : il n’y a plus assez d’oxygène pour tout le monde et la lumière ne passe plus, c’est l’asphyxie du milieu. Cela engendre la mort massive d’organismes aquatiques, les poissons aussi ne peuvent plus passer tant l’environnement est obstrué. Il y a donc une diminution de la biodiversité.

L’eutrophisation, des impacts environnementaux et socio-économiques

L’eutrophisation constitue une menace pour l’environnement mais également pour l’économie et la santé humaine. Les activités comme le tourisme, la pêche, l’industrie ou l’agriculture peuvent être impactées. Dans le cadre d’une trop forte concentration en nitrates dans l’eau, sa consommation peut être toxique et plus particulièrement pour les nourrissons*. Les matières organiques présentes dans le milieu peuvent occasionner des désordres digestifs liés à l’ingestion de bactéries*, en cas de baignade par exemple.

Des actions à mettre en place par tous !

D’importants efforts sont menés pour diminuer la présence de ces macropolluants (nitrates et phosphates) dans l’eau de nos rivières et étangs. 

D’une part, des actions concernant les sources de pollutions agricoles sont mises en place :

  • le recyclage des effluents agricoles, c’est-à-dire les eaux de lavage et de rinçage d’élevage ou encore viti-vinicoles , 
  • l’adoption d’une gestion raisonnée des engrais, 
  • la préservation et la restauration des sols afin de limiter le ruissellement des polluants dans nos milieux aquatiques. 

D’autre part, la pollution provenant des usages domestiques et industrielles peut également être réduite au travers des systèmes d’assainissement, du traitement des eaux usées mais également en travaillant à la source en limitant les produits ménagers contenant des macropolluants et en évitant le “tout à l’égout”.

*Source : OMS 

 

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