Avec l’eau, j’optimise et j’économise !
L’eau c’est la vie ! Certes. Alors que fait-on quand on sait que les sécheresses se multiplient et que le changement climatique diminue la quantité d’eau disponible à l’état liquide ?
- Option 1 : On s’assoit et on pleure.
- Option 2 : On travaille pour prélever moins d’eau et pour mieux utiliser celle que nous consommons.
Un changement profond se joue et se doit d’être accéléré – Option 2 donc ! – il s’agit de faire évoluer notre modèle de société.
Concrètement, où en est-on ? Que fait-on pour que chacun puisse continuer à avoir accès à cette ressource vitale dans les années à venir ?
Combien d’eau dans ma baguette ?
L’eau alimente la nature et sa biodiversité. L’eau potable s’écoule de nos robinets, nous la buvons, elle nous permet de nous laver et d’être en bonne santé. L’eau est indispensable à la production de tous nos biens et aliments ou presque, de notre énergie et pour alimenter les canaux.
Pour produire une baguette, il faut 155 litres d’eau ! Moins d’eau disponible est synonyme de tensions qui peuvent apparaître concernant ses usages : citoyens, collectivités, industriels, agriculteurs…
L’eau n’est pas une ressource infinie
Le climat change en France, cela impacte l’eau, la biodiversité et tous les usagers de l’eau.
D’ici à 2070-2100, on annonce une raréfaction des ressources en eau disponibles :
- 10% à 50% de débit en moins pour les grands fleuves français
- 10% à 30% de volume en moins pour les nappes phréatiques
Les français sont conscients de l’impact du changement climatique sur le cycle de l’eau.
Pour environ 9 Français sur 10 il a des répercussions sur les sècheresses, la biodiversité et la qualité de l’eau des cours d’eau.
Économiser et mieux partager l’eau, oui mais comment ?
Les agences de l’eau agissent en lien avec les acteurs locaux pour accompagner les changements de comportements, optimiser et réduire les consommations de tous les usagers tout en sécurisant les priorités sanitaires, économiques et environnementales : l’eau potable, la nature et la biodiversité, la vie économique.
En France, entre 2013 et 2018, plus de 450 millions de m3 d’eau ont pu être économisés (tout acteur confondu) grâce aux actions des agences de l’eau.
Elles sensibilisent les acteurs, financent et accompagnent les études, les travaux et l’innovation en lien avec les économies d’eau et l’optimisation des usages.
Avec les collectivités :
- Réduire les consommations d’eau (moins d’arrosage des espaces verts, disposotifs hydroéconomes dans les bâtiments publics, récupération d’eau de pluie, réutilisation d’eau)
- Lutter contre les fuites (cartographie, suivi, entretien et renouvellement des réseaux d’eau potable)
- Mettre en place des plans de gestion de la ressource en eau. Aujourd’hui, la perte liée à des fuites dans le réseau d’eau potable est estimée à 20% de l’eau distribuée.
Avec les acteurs économiques et industriels :
- Cartographier les usages de l’eau et les rendre plus efficaces au niveau des processus de production
- Réduire les prélèvements en eau
- Utiliser les eaux pluviales
- Réutiliser l’eau
Avec les agriculteurs :
- Réduire les besoins en irrigation en adaptant les variétés cultivées et les modes de culture
- Optimiser les systèmes d’irrigation.
- Changer les pratiques
- Créer des réserves de substitution, dans certains cas
Auprès des citoyens, avec les collectivités et les associations :
- Informer, sensibiliser et encourager les pratiques plus responsables.
Des progrès sont déjà constatés !
Depuis les années 2000, la tendance est à la baisse des prélèvements d’eau.
Industriels, particuliers, collectivités, agriculteurs optimisent progressivement leur consommation d’eau.
Les industriels optimisent l’utilisation de l’eau dans leurs processus de production. Entre 2000 et 2016, les prélèvements d’eau pour usages industriels ont baissé d’environ 30%.
Depuis 2008, le volume moyen d’eau potable prélevé par habitant a diminué de 20% grâce aux efforts de réduction de fuites dans les réseaux et à l’évolution des comportements citoyens.
Les superficies irriguées ont cessé d’augmenter en France depuis 2010. L’irrigation est régulée, elle intervient en complément des apports pluviométriques.
Aujourd’hui, environ 60 % des français s’estiment satisfaits de la quantité d’eau dans les rivières et les lacs, de la gestion des situations de sécheresse et de la qualité / quantité de l’eau dans les nappes souterraines.
-10% en 5 ans, -25% en 15 ans... l’ État s’engage
La transition est lancée, maintenant il s’agit d’accélérer et d’accompagner les changements de pratiques et de comportements.
Économiser et mieux partager l’eau constitue le 2ème objectif de l’engagement gouvernemental issu des Assises de l’eau (2018-2019). Il vise la réduction des prélèvements d’eau de 10% en 5 ans et de 25% en 15 ans.
Plusieurs actions :
- une sensibilisation renforcée auprès de tous les usagers,
- des tarifications incitatives aux économies d’eau,
- des mesures d’économies d’eau dans la future réglementation environnementale des bâtiments neufs,
- 100 projets de territoire pour la gestion de l’eau à horizon 2027,
- une multiplication par 3 des volumes d’eaux réutilisées d’ici 2025,
- l’accompagnement au changement de pratique dans les secteurs agricole et industriel.
Pour en savoir plus :