Le changement climatique est en marche, ce n’est plus à démontrer. Mais face aux hausses de température au niveau mondial et local, des solutions existent pour préserver la ressource en eau et la biodiversité mais aussi protéger les usagers. En France, les acteurs locaux mettent en œuvre au quotidien des actions innovantes et vertueuses pour un futur plus désirable.
Hausse des températures : les impacts sur l’eau
Le climat change en France, cela impact l’eau, la biodiversité et tous les usagers de l’eau. D’ici à 2070 – 2100 : raréfaction des ressources en eau disponibles : de 10% à 50% de débit en moins pour les grands fleuves français et de -10% à -30% pour les nappes augmentation des températures atmosphériques entre +2° et +5° grandes variabilité des précipitations : davantage de pluies fortes en hiver / printemps et moins de pluies en été / automne plus grande concentration des polluants à cause de la réduction des débits augmentation des sécheresses agricoles : de +10% à +30% de présence de vapeur d’eau dans l’atmosphère, en particulier en automne Avec moins d’eau disponible à l’état liquide, des tensions peuvent apparaître concernant ses usages : citoyens, collectivités, industriels, agriculteurs …
Le temps de l’action
Les agences de l’eau ont fait un bilan de l’état de chaque territoire et de sa vulnérabilité face au changement climatique. Des solutions ont été planifiées pour en limiter les effets sur la ressource en eau. C’est le « Plan d’atténuation et d’adaptation au changement climatique ». Chaque agence de l’eau en a un. Objectif : rendre le territoire français plus résilient
Comment ? En agissant à la source et en mettant en œuvre des solutions fondées sur la nature, visant à gérer de manière durable et restaurer les milieux naturels ou modifiés.
3 milliards d’euros d’aides sont dédiés à financer de porteurs de projets qui luttent contre le changement climatique.
Préserver les milieux naturels et ses fonctionnalités
Une partie de ces actions s’appuie sur le fonctionnement naturel des milieux. Un principe : en laissant faire la nature, l’empreinte de l’homme diminue. Les services rendus par la nature sont multiples : autoépuration, régulation des inondations, limitation des ruissellements, filtration des polluants.
Concrètement c’est :
- la renaturation et la restauration des cours d’eau : 25 800 km de cours d’eau restaurés depuis 2013
- le rétablissement et la restauration des zones humides, qui ont un rôle d’éponge très important : 94 500 hectares préservées ou restaurés depuis 2013
- l’entretien des ripisylves, la frontière entre l’eau et terre, avec de nombreux végétaux
- la préservation des prairies humides, qui servent de zones d’expansion des crues.
Agir en faveur d’une agriculture résiliente
L’idée est de s’appuyer sur des systèmes agricoles plus autonomes et économes en eau, et qui bénéficient eux aussi des services rendus par l’environnement et la biodiversité, notamment en :
- soutenant l’agriculture biologique
- développant l’agroforesterie et l’agro-écologie, c’est-à-dire des terres agricoles qui associent arbres, cultures et/ou animaux sur la même parcelle
- gérant les forêts de manière durable.
Rendre la ville perméable et végétale
Les villes sont sources d’émissions à effet de serre et font face à des bouleversements climatiques qui les rendent d’autant plus vulnérables. Une seule solution : aménager la ville de manière durable et économiser l’eau.
favoriser la nature en ville, ce qui permet de stocker, infiltrer ou ralentir les eaux de ruissellement, et mettre en place des « jardins de pluie » pour stocker l’eau gérer les espaces verts sans produits phytosanitaires, et en les pensant de manière à ce qu’ils éliminent la pollution au maximum naturellement faire des économies d’eau, en limitant les fuites d’eau sur les réseaux de distribution et d’approvisionnement d’eau, et en repensant l’arrosage des espaces verts municipaux.
Beaucoup de ces solutions sont déjà en place et continuent de s’essaimer sur l’ensemble du territoire français !
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