L’agriculture biologique, quelle définition ?

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Qu'est-ce que l'agriculture biologique ?

L’agriculture biologique est une agriculture respectueuse de l’environnement. La culture et l’élevage biologiques ont pour principe le respect de la qualité des sols, de la biodiversité, de l’air, de l’eau, des êtres humains et du bien-être animal. 

L’usage de produits chimiques de synthèse (engrais, pesticides…) et d’OGM est exclu, l’emploi d’intrants est limité. Le rythme naturel des animaux est respecté, ils sont nourris avec des aliments bio et variés et ont accès au plein air et aux pâturages. La qualité des aliments est primordiale. Les aliments bio sont généralement plus riches sur le plan nutritionnel. 

C’est aussi un secteur en pleine croissance, créateur d’emplois et de valeur ajoutée dans les territoires !

Définition Agribio

Définie depuis les années 1920, l’agriculture biologique est organisée à l’échelle mondiale depuis 1972 (International Federation of Organic Agriculture Movements – IFOAM) et reconnue depuis 1999 dans le Codex Alimentarius, un programme commun de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et de l’Organisation mondiale de la santé. 

L’agriculture biologique est une des formes d’agriculture durable ; l’appellation « biologique », ou son abréviation « bio », est protégée légalement et implique une certification. Plusieurs labels internationaux de reconnaissance de ce type d’agriculture ont été définis.

Définitions officielles :

« L’agriculture biologique est un système de production qui maintient la santé des sols, des écosystèmes et des personnes. Elle s’appuie sur des processus écologiques, sur la biodiversité et sur des cycles adaptés aux conditions locales, plutôt que sur l’utilisation d’intrants ayant des effets néfastes. L’agriculture biologique allie la tradition, l’innovation et la science au bénéfice de l’environnement commun […] »

– International Federation of Organic Agriculture Movements

« La production biologique est un système global de gestion agricole et de production alimentaire qui allie les meilleures pratiques en matière d’environnement et d’action pour le climat, un degré élevé de biodiversité, la préservation des ressources naturelles et l’application de normes élevées en matière de bien-être animal et des normes de production élevées répondant à la demande exprimée par un nombre croissant de consommateurs désireux de se procurer des produits obtenus grâce à des substances et à des procédés naturels. »

– Règlement (UE) 2018/848 du Parlement européen et du conseil du 30 mai 2018

Plus d’informations : https://www.agencebio.org/decouvrir-le-bio/quest-ce-que-lagriculture-biologique/

Sources : L’agence bio, https://www.agencebio.org/ – Ministère de l’agriculture et de l’alimentation 

Qu'est-ce que l'agroécologie ?

L’agroécologie désigne une agriculture durable, respectueuse des milieux naturels et de la biodiversité, tout en répondant aux besoins alimentaires et économiques. 

Développer une démarche agroécologique, c’est adopter des pratiques qui tiennent compte des équilibres de la nature et des services qu’elle rend. Comment ? En réduisant les intrants, c’est-à-dire l’ensemble des ressources externes utilisées par l’exploitant : pesticides, engrais, antibiotiques mais aussi carburants, eau d’irrigation, aliments pour le bétail… En moyenne pour un agriculteur, ces intrants représentent une dépense de 50 à 60 % de son chiffre d’affaires. Un coût économique qui s’ajoute à un impact environnemental négatif : pollution de l’air, des eaux et des sols, dommages sur la santé des agriculteurs et de leurs consommateurs, participation au changement climatique…

homme agriculture écologie
Le terme agro-écologie lie les pratiques agricoles qui lient l’agronomie (science de l’agriculture) et l’écologie (science de l’environnement). 

Concrètement, une faune et une flore préservées participent à la bonne santé des terres. 

  • Par exemple, l’implantation de haies attire des espèces qui se nourrissent de pucerons et autres ravageurs de plantes, permettant de limiter l’usage de pesticides.
  • La rotation des cultures – c’est-à-dire le fait que chaque année, les cultures passent d’une parcelle à l’autre pour revenir à la première au bout de 5 voire 7 ans – prévient l’installation durable de maladies, de ravageurs et d’herbes entrant en concurrence avec la culture. 
  • Le non-labour des terres permet d’éviter l’érosion des sols. Les vers de terre reviennent dans les champs puisque leur habitat n’est plus détruit chaque année, ils assurent l’aération des sols de façon naturelle et gratuite. 

Un gain de temps, d’énergie et d’argent pour l’agriculteur mais également un gain pour la biodiversité de sa ferme et pour la résilience de son système agricole.

L’agroécologie n’est pas un label. Le terme désigne avant tout une approche agricole, dans laquelle s’inscrivent les cultures à bas niveau d’intrants et dont les agriculteurs bio sont souvent les meilleurs représentants, leur certification répondant à un strict cahier des charges. De cette approche agroécologique découle un ensemble de pratiques que chaque exploitant adapte, conçoit et développe en fonction des spécificités de son territoire et de la nature de son exploitation. 

Source : France nature environnement – https://www.fne.asso.fr/

C'est quoi une agriculture à bas niveau d'impact ?

Culture BNI : culture à bas niveau d’impact ou d’intrant.  

Les cultures BNI sont celles qui garantissent un impact environnemental limité sur la ressource en eau. Elles ont pour objectif de diminuer l’impact négatif de l’agriculture sur l’environnement, tout en assurant des résultats économiques et agronomiques satisfaisants.

Dernière ce sigle se cachent donc les cultures qui utilisent très peu d’intrants, permettant ainsi de protéger l’environnement et en particulier la ressource en eau. Les intrants représentent l’ensemble des ressources externes utilisées par l’exploitant : pesticides, engrais, antibiotiques mais aussi carburants, eau d’irrigation, aliments pour le bétail… 

femme agriculture écologie

On retrouve parmi ces cultures : 

  • Les cultures nécessitant peu d’eau et d’intrants : fourrages (luzerne, sainfoin, méteils), le sarrasin, le chanvre, le miscanthus… 
  • Les cultures en agriculture biologique sont aussi inclues dans cette définition, elles n’utilisent pas de produits de synthèse, et permettent de respecter la vie biologiques des sols.
  • Les prairies permanentes, milieu idéal contre toutes les pollutions agricoles. 

Ces cultures sont adaptées aux caractéristiques du territoire dans lequel ils se situent, elles suivent une approche systémique favorisant les interactions entre les différentes composantes du système, tels que le travail du sol, la fertilisation ou encore la rotation culturale : ce sont les régulations biologiques. Cela permet de réduire l’utilisation d’intrants, en particulier les pesticides, engrais minéraux et fuel, polluants et coûteux.

Ces systèmes sont innovants et robustes. Adaptés aux conditions locales, ils sont de fait plus résilients aux perturbations. Dès lors, ils s’inscrivent dans une démarche de transition agroécologique en proposant une alternative durable à l’agriculture intensive en intrants de synthèse.

Source : https://dicoagroecologie.fr/

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