Macropolluant : arrête-moi si tu peux !

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Réduire les macropolluants

Au cœur de notre cadre de vie, les milieux aquatiques (rivières, nappes, lacs, étangs…) sont particulièrement sensibles car ils recueillent les pollutions qui ruissellent ou s’infiltrent dans le sol. Pour préserver leur équilibre, le principe est d’éviter ou de réduire l’influence qu’ont nos activités (domestiques, agricoles, industrielles) sur l’environnement, sa biodiversité et notre santé.

Macropolluants : qu’est-ce que c’est ?

DBO5, PO4, NH4, NO3 … Derrière ces appellations qui ne nous disent trop rien, se cachent des éléments plutôt bien connus : matières organiques (sans faire de dessin, c’est ce qui est fabriqué par les êtres humains) et phosphorées (issues d’autres rejets humains et des détergents), l’ammonium ou encore les nitrates (utilisés principalement dans les engrais agricoles).

Et ça se joue partout ! Ils peuvent être présents naturellement dans l’eau. Mais l’activité humaine augmente leur concentration dans les milieux aquatiques. Dans le domicile en prenant une douche, en se lavant les mains, en tirant la chasse, en faisant des machines à laver le linge ou la vaisselle, en rejetant les eaux ménagères dans les canalisations … Dans l’agriculture lors de l’utilisation d’engrais minéraux du commerce ou de déjections animales. La « macropollution » est également issue de certaines industries, qui consomment puis rejettent de l’eau.

Cette partie de la pollution peut arriver dans nos rivières de deux manières :

  • après le traitement des eaux usées par les stations d’épuration, certaines particules peuvent subsister
  • lors de fortes pluies, l’eau ruisselle vers les cours d’eau en emportant ces substances contenues dans le sol.

Amélioration de la qualité de l’eau des rivières françaises

Depuis 20 ans, des efforts sont mis en œuvre pour faire baisser la pollution attribuée aux macropolluants : réglementation, investissements des collectivités locales, aides financières attribués par les Agences de l’eau, les établissements publics en charge de la gestion des cours d’eau en France.

Le nombre et la qualité des stations d’assainissement ont ainsi été largement améliorés. Cela représente 21 474 stations d’épuration en France en 2017 (+ 137% en 20 ans) et dont 80% dispose d’un processus de traitement tertiaire, le plus performant utilisé en France.

Et les résultats sont là

  • Moins 11% de nitrates
  •  Moins 46% de matières organiques
  • Moins 50% de matières phosphatées
  • Moins 73% d’ammonium

La qualité de l’eau s’améliore de ce côté de la pollution. Pour aller plus loin, il faut agir à la source en réduisant l’émission des pollutions domestiques et professionnelles. Travailler sur les autres causes de pollution, comme les micropolluants, est également indispensable pour reconquérir la qualité des milieux aquatiques. A la clé : un environnement et sa biodiversité plus sains !

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