Marais, tourbières, prairies humides, mares, lagunes, mangroves… entre terre et eau, les zones humides constituent un patrimoine naturel essentiel pour l’équilibre de nos territoires et notre bien-être.
Des milieux dotés de super-pouvoirs !
Redoutablement efficaces, les zones humides, nous rendent de précieux services au quotidien. C’est ce que l’on appelle les services écosystémiques.
- Présence d’une biodiversité exceptionnelle, elles abritent 50% des espèces d’oiseaux, 100% des amphibiens et 30% des espèces rares et menacées.
- Autoépuration de l’eau
- Alimentation des nappes souterraines
- Zones tampons face aux inondations et soutien d’étiage quand l’eau vient à manquer
- Absorption du carbone dans le sol grâce à sa végétation cela permet d’atténuer le réchauffement climatique.
- Favorise la richesse des sols devenant adapté pour l’agriculture et le pâturage.
- Zones à fort potentiel touristique et économique
Mieux encore, face au changement climatique, elles contribuent fortement à la résilience de nos cadres de vie.
Des services gratuits... qui ont beaucoup de valeur
Il coûte 5 fois moins cher de protéger les zones humides que de compenser la perte des services qu’elles nous rendent gratuitement.
Une prise de conscience tardive mais bienvenue
En France, depuis le début du XXe siècle, plus de 67% des milieux humides ont disparu. Longtemps considérées comme inutiles, voire insalubres, elles ont été en grande partie détruites au nom d’intérêts collectifs (supposés) ou privés : urbanisation et routes, intensification de l’agriculture, aménagement des cours d’eau, prélèvement d’eau (irrigation, eau potable), extraction de matériaux, etc.
Dans le monde, les zones humides naturelles ont perdu 35% de leur surface entre 1970 et 2015 – soit un rythme trois fois supérieur à celui de la déforestation.
En France des engagements pour la préservation des zones humides existent déjà :
- 1971 : Signature de la Convention de Ramsar, accord international de préservation.
- Mise en œuvre de règlementations européennes (directive cadre sur l’eau, directives oiseaux et habitats) et françaises (code de l’environnement) visant à préserver et à restaurer les zones humides.
Mais cela n’est plus suffisant !
Aujourd’hui, on dit STOP à la disparition des zones humides
Heureusement, l’Homme a compris l’importance de ces milieux. Il redoute les conséquences de leur disparition, accentuées par le contexte de changement climatique : inondations plus dévastatrices, sècheresses chroniques, pollution de l’eau, érosion des rives et des sols, perte de biodiversité…
Entre 2013 et 2018, 102 583 ha de zones humides ont bénéficié des aides des agences de l’eau (entretien, restauration et acquisition), un soutien de plus de 210 millions d’euros.
Plus de 340 millions d’euros seront consacrés à la préservation des zones humides dans le cadre du 11ème programme des agences de l’eau, 2019-2024.
Face à l’urgence écologique, les agences de l’eau agissent en partenariat avec les acteurs des territoires pour préserver et restaurer les zones humides. Oui, mais comment ?
Étudier l’existant
- Connaître et comprendre les zones humides pour mieux les préserver : Financement d’études et d’inventaires sur l’état de ces milieux naturels et leurs problématiques.
- Mises en place d’actions de sensibilisation pour faire évoluer la mauvaise réputation de ces zones et valoriser leurs bienfaits.
Restaurer les ZH
Leur redonner un fonctionnement plus naturel : supprimer des ouvrages (digue, drain, etc.), reconnecter ces zones à la rivière, laisser la végétation revenir et s’installer.
Entretenir les zones humides Adapter nos activités en zones humides :
- Gestion agricole adaptée, en priorisant l’élevage : pâturage, foin, etc.
- Activités de loisirs et de découverte de la nature : pêche, balade, etc.
Préserver les zones humides Soutenir à l’acquisition de zones humides par les conservatoires des espaces naturels afin de les protéger de l’urbanisation, des transports et pour garantir le maintien de leur rôle (préservation face aux inondations, biodiversité, etc.).
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