Eau de pluie cherche Nature en ville !

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pluie et nature

 

Inondations, remontées d’égouts, rejets polluants, la gestion des eaux pluviales en ville concerne à la fois le citoyen dans sa vie quotidienne et les milieux naturels. Si les épisodes météorologiques de fortes pluies risquent de s’accentuer avec le changement climatique, cette question va devenir de plus en plus épineuse. Alors que fait-on pour mieux gérer ces apports d’eaux massifs ? En France, les acteurs de l’eau se donnent pour objectif de créer des villes capables d’infiltrer l’eau de pluie là où elle tombe.

Et on progresse ! Dans la manière de penser, d’aménager la ville, dans les solutions techniques, les avancées sont importantes et produisent déjà des résultats spectaculaires.

C’est une révolution qui est en cours !

Quelle est la situation actuelle ?

En ville, entre les trottoirs, les toitures, les parkings et les routes, les zones imperméables sont très nombreuses. L’eau de pluie ruisselle avant d’être prise en charge par des réseaux de tuyaux. Lors de grosses pluies, ce système peut être totalement saturé… caves et parkings, rez-de-chaussés inondés, remontées d’égouts et en bout de chaîne, les stations d’épurations ne peuvent gérer l’afflux et rejettent directement de l’eau non traitée dans le milieu naturel.

L’enjeu est donc important : assurer notre sécurité, notre qualité de vie et protéger notre environnement. Dans les villes, petites ou grandes, nous sommes tous concernés.

Une transition qui est lancée

Bonne nouvelle, des solutions existent ! Et notamment grâce à vous !

Les mentalités évoluent et cela permet de passer de la logique du « tout – tuyau », où l’on gère les afflux d’eau plus ou moins important en les orientant, à une logique « préventive », en permettant à l’eau de s’infiltrer là où elle tombe avant d’impacter les réseaux et la vie des habitants.

On change notre regard sur l’eau de pluie : on ne la voit plus comme un déchet à évacuer rapidement de la ville mais comme une ressource à accueillir. De ces évolutions naissent des solutions pour rendre la ville perméable ! En voici quelques exemples :

  • Mettre en place la gestion de l’eau « à la parcelle » : l’eau tombée sur une parcelle doit s’infiltrer sur cette parcelle et ne pas arriver dans les réseaux publics (jardins de pluie).
  • Faire entrer la nature en ville et aménager des espaces publics favorisant l’infiltration : noues le long des trottoirs, toitures végétalisées, parking engazonnés, chaussées à structure réservoir (enrobé poreux)…

Des bénéfices directs et indirects

Une meilleure gestion des eaux de pluie créée de nombreux bénéfices directs :

  • l’utilisation de techniques moins coûteuses, dépolluantes et multi-fonctionnelles
  • des techniques adaptées à la densification des villes
  • des villes plus résilientes dans un contexte de changement climatique qui s’adaptent mieux aux épisodes extrêmes et moins vulnérables aux inondations
  • moins de rejets de pollutions dans les milieux naturels

Elle apporte également des bénéfices indirects en favorisant des villes plus vertes, plus vivables et plus agréables :

  • plus de nature en ville
  • un meilleur environnement paysager
  • plus de biodiversité
  • un meilleur stockage du carbone
  • plus de fraîcheur l’été
  • des économies à long terme (moins de tuyaux à renouveler, moins d’eau à traiter).

Evidemment Rome ne s’est pas faite en un jour ! Réaménager la ville différemment est un travail de longue haleine. Il s’agit maintenant d’accélérer cette évolution !

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