Les dreissènes ou moules zébrées entrent en piste !
Dans le cadre d’une collaboration transfrontalière historique avec la commission internationale pour la protection du Rhin (CIPR) et les commissions internationales de protection de la Moselle et de la Sarre, les partenaires allemands ont partagé leurs premiers résultats.
Il s'agit des résultats relatifs à une contamination en HAP (Hydrocarbures Aromatiques Polycylcliques) des dreissènes prélevées dans la Moselle au-delà de la valeur cible européenne.
Une journée exploratoire transfrontalière
Afin de partager cette expérience, l’expertise acquise et d’étudier son éventuel déploiement à plus grande échelle, une journée exploratoire tranfrontalière a été organisée au printemps 2018 avec des prélèvements de dreissènes en Rhénanie-Palatinat, au Luxembourg et en France, de Trèves à Sierck (Moselle).
Embarquement à bord du MS Burgund qui dispose non seulement de moyens de prélèvements adaptés à tous type de support d’analyse (un grappin pour les sédiments et les dreissènes, une centrifugeuse pour les matières en suspension), mais est également un véritable laboratoire flottant équipé de nombreux appareils de mesure en continu et d’espaces permettant la préparation, l’analyse et le stockage des échantillons.
Des dreissènes ont été collectées puis sélectionnées immédiatement (pour chaque point) par groupe de taille homogène d’une centaine d’individus, puis procéder aux 1ères étapes de préparation (ouverture des coquilles au scalpel, récupération de la chair et congélation). L’échange a été riche et prometteur.
Cette phase exploratoire a été l’occasion de tester le bioindicateur « dreissène » pour la surveillance d’autres familles de polluants, et notamment la famille des phtalates (dont plusieurs sont classés comme perturbateurs endocriniens), pour laquelle le suivi des crustacés et mollusques est également plus pertinent que celui des poissons.
Crédit photo : Agence de l’eau Rhin-Meuse