Résumé :
Un bruit de chasse d’eau et la porte des toilettes pour dames s’ouvre sur Léa qui se dirige vers le lavabo pour se laver les mains. Léa regarde son reflet dans le miroir tout en ouvrant le robinet d’eau.
L’EAU (off en fredonnant sur l’air de « Rien que de l’eau ») Rien que de l’eau de l’eau de pluie, de l’eau de là-haut… Léa, sursaute et ferme le robinet d’un coup. Puis, elle regarde autour d’elle et ouvre tout doucement le robinet. Un filet d’eau s’écoule dans le lavabo.
L’EAU (off en fredonnant sur l’air de « Rien que de l’eau ») D’un mouvement de panique, Léa referme le robinet d’un coup. Sur ses mains mouillées, une sorte de lumière bleue apparaît furtivement sous sa peau. Elle rouvre à nouveau le robinet prend de l’eau dans ses mains et s’asperge le visage comme pour se réveiller tandis que la voix tente de placer la suite du couplet revisité.
L’EAU (off fredonnant toujours mais plus rapide) Léa ferme le robinet à nouveau précipitamment, appuie ses deux mains sur le rebord de l’évier et lève la tête vers le miroir… Une lueur bleue fluorescente illumine ses yeux… Elle hoche la tête, pivote et ouvre la porte pour sortir.
Un grand Flash Bleu aveuglant apparaît furtivement. Quand se dissipe Léa est dehors, en tenue de super héroïne, dans un décor de friche industrielle…
Léa porte d’abord son attention sur son costume, qu’elle semble trouver cool… Elle découvre une sorte de smartphone arrimé à la manche de son gant. Ce dernier semble réagir à ses mouvements… En fonction de la direction dans laquelle elle dirige son bras, l’écran affiche des informations inquiétantes : « Hydrocarbures », « % métaux lourds », « taux de pesticides ».
Léa regarde autour d’elle les restes de l’usine abandonnée, puis, déterminée elle marche au milieu des déchets et matériaux rongés par la rouille en pointant son capteur avec curiosité dans toutes les directions. Derrière elle, une silhouette menaçante l’observe et la suit pas à pas.
Léa entend un léger bruissement et s’arrête. Du regard, elle inspecte les alentours quand la silhouette surgit devant elle. Léa, surprise, se met en position d’attaque.
La silhouette, vêtue de noir et aux traits de César le producteur, tient un récipient rempli d’eau. Puis, elle s’approche dangereusement de Léa qui, interloquée, recule de quelques pas.
CESAR Tu oses t’aventurer sur mon territoire ?!
LEA Non, c’est juste que j’ai vu de la lumière, donc je suis entrée !
CESAR … Hum, je vois, Madame fait sa maline, et ben regarde ! César passe sa main au-dessus du récipient et l’eau devient trouble, marron.
LEA Ah. C’est nul comme tour, non ?
CESAR Comment ça, c’est nul ! Ça va bien oui, tu sais qui je suis ?
LEA Heu, je sais pas moi…Monsieur… FlottePasNet ? Ou un truc comme ça ?!
CESAR Non c’est … FlottePasNet ?… J’avais jamais pensé… C’est pas mal, ça sonne bien …
LEA Non mais je rigolais, FlottePasNet c’est naze ! Allez vas-y, accouches, c’est quoi ton ptit nom ?
César, enragé, pose le récipient par terre et ouvre en grand sa veste tout en désignant un pictogramme « pollution » sur son tee-shirt. Un coup de tonnerre éclate. Des éclairs fulgurants zèbrent le ciel.
CESAR Je donne des sueurs froide à l’eau, je suis LA POLLUTION INDUSTRIELLE !!! Léa, pas impressionnée du tout, le regarde de la tête aux pieds.
CESAR Normalement, tu dois flipper, là !…. Hein ?!… Tu flippes pas pour ta vie, ta peau, ta santé ?!…Non ?!… Un peu… Mini peur au moins ?
LEA Mon pauvre vieux, c’est donc toi ? Cela dit, j’aurais pu m’en douter t’es tellement prévisible… Désolé de te décevoir, t’es un peu à la masse ! Et pas très finaud en plus. Un peu lourd même parfois…
CESAR Comment ça ?
LEA Partout où tu passes, tu laisses des traces ! On te connaît par coeur et on a plus peur ! Résultat mon pote, t’as plus d’avenir ! T’es asbeen !
Léa, vêtue comme au début, apparaît au milieu de la salle tout en câlinant une carafe d’eau. Puis, elle se ressaisit et regarde autour d’elle. Se sentant ridicule, Léa toussote et s’assoit à une table.
Vidéo réalisée dans le cadre des saisons 1 et 2 de la campagne En Immersion.
Article précédent
