L’ombre commun : pas si commun que ça !

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Nous sommes partis à la rencontre de Guillaume Ponsonnaille, directeur du Syndicat Interdépartemental de Gestion de l’Alagnon. Il nous a parlé de l’ombre commun, une espèce qui côtoie la truite fario ou encore le saumon atlantique. On vous en dit plus sur le symbole de ce cours d’eau !

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Caractéristiques

Ce très beau poisson a un corps fusiforme, élancé et recouvert de grandes écailles. Il est doté d’une petite bouche légèrement inclinée vers le bas et d’une tête pointue. La nageoire dorsale caractéristique, haute et longue lui vaut parfois le nom de « porte étendard ». La nageoire caudale est plutôt petite et largement échancrée.

La coloration de la robe varie selon les milieux, de gris bleuté à brun-vert. Les flancs sont argentés avec des reflets irisés plus ou moins ponctués de noir. Le ventre est blanc et la dorsale violette à rouge orangé rayée de noir.

  • Taille : jusqu’à 50 cm, exceptionnellement 55 cm
  • Poids : 1 kg maximum
  • Longévité : 5 ans maximum

Seul représentant des Thymallidés en Europe occidentale, il ne colonise pas toutes les rivières de France. Saviez-vous d’ailleurs que l’ombre commun est une espèce autochtone sur l’Alagnon et sur l’Allier ? Il a d’ailleurs participé à la renommée de ces rivières !

Habitat

L’ombre commun fréquente les eaux pures et fraîches (inférieures à 20°C), bien oxygénées des rivières à fond de galets, de graviers et de sables. Selon son âge et son activité, il préférera les rapides, les radiers ou les plats. C’est pour cela qu’il affectionne particulièrement l’Alagnon, qui offre aussi bien des milieux torrentueux que des plaines alluviales !

Alimentation

L’ombre commun se nourrit essentiellement d’invertébrés : mollusques, crustacés, insectes à tous les stades (larves, nymphes, adultes), vers…

Comportement

Sans être vraiment grégaire, l’ombre commun a tendance à se rassembler sur les postes où la nourriture est abondante et facile à capturer.

Reproduction

La période de reproduction de l’ombre commun débute en mars/avril lorsque l’eau atteint 9°C. Les frayères se situent souvent en fin des plats courants, à la limite de l’accélération de l’eau (tête de radier). Les mâles se disputent les meilleurs emplacements en attendant l’arrivée des femelles. Ces dernières déposent leurs ovules et les mâles, après les avoir fécondés, les recouvrent de graviers. L’incubation durera environ 20 jours.

Pêche

Comme l’a précisé Guillaume Ponsonnaille dans l’épisode du podcast En Immersion, les pêcheurs affectionnent particulièrement l’ombre commun sur l’Alagnon et la partie amont de l’Allier. Son comportement combatif donne un intérêt à la pratique de la pêche en eau vive. La taille légale de capture de l’ombre commun est fixée à 35 cm.

Quels facteurs peuvent nuire à la vie des ombres communs ?
  • L’ensablement des cours d’eau (lié aux plantations de conifères, aux drainages…) qui entraîne la disparition des substrats adaptés à la reproduction,
  • La présence d’infranchissables (seuils, barrages…) qui empêchent l’accès aux meilleures frayères,
  • L’élévation de la température (liée à la présence de débits réservés, de plans d’eau…) et les pollutions chimiques et organiques qui détériorent la qualité de l’eau.

Saumon atlantique, écrevisse à pattes blanches, loutre… d’autres espèces cohabitent avec l’ombre commun sur l’Alagnon. Pour les découvrir, rendez-vous par ici !

Source : https://www.peche63.com/fiche-poisson/ombre-commun

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