Une agriculture à faible impact sur l’eau, c’est possible !

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Une agriculture à faible impact sur l'eau, c'est possible !

45% des masses d’eau sont en bon état en France ; il faut continuer les efforts pour limiter les pollutions, réduire les prélèvements et préserver la nature, surtout dans un contexte de changement climatique où l’eau va tendre à diminuer. Car cette eau nous en avons tous besoin au quotidien, chez nous, pour nos activités économiques et pour produire tous nos biens et aliments. 

Alors, que fait-on pour protéger l’eau ?

Ce mois-ci, nous parlons d’agriculture : une activité qui, par les surfaces du territoire qu’elle occupe et sa nature même, a un lien direct avec la qualité et la quantité d’’eau. Une grande part des progrès potentiels pour améliorer la santé des milieux aquatiques se joue donc dans la manière de produire ce que nous mangeons et buvons.  

Concrètement, ça donne quoi ? Zoom sur des actions agricoles vertueuses pour l’eau et pour notre avenir ! 

          Objectif : développer des cultures à faible impact sur l’eau !

Produire avec moins d’eau tout en la protégeant, c’est possible ! On parle de culture à bas niveau d’impact sur l’eau. 

          Plusieurs actions permettent cela :

  • Choisir des espèces végétales adaptées aux conditions climatiques de la région.
  • Privilégier les systèmes de cultures moins gourmands en eau.
  • Privilégier les cultures utilisant peu ou pas de produits chimiques source de pollution pour les eaux (pesticides, nitrates).
  • Favoriser l’agriculture biologique.
  • Diversifier les variétés cultivées sur une même parcelle pour bénéficier des services rendus par chaque espèce.
  • Mieux planifier l’irrigation en tenant compte des besoins des autres usages. 

Et on y gagne tous !

          Une agriculture à bas niveau d’impact sur l’eau permet de :

  • Réduire voire supprimer l’utilisation de produits nocifs pour les écosystèmes et l’eau.
  • Protéger à la source la qualité de l’eau potable que nous buvons.
  • Garantir durablement la culture de ressources alimentaires.
  • Préserver la qualité de notre cadre de vie. 
  • Préserver la nature et la biodiversité aquatique et terrestre qui nous entourent et dont nous faisons partie.
  • Adapter nos pratiques au changement climatique, rendre nos territoires et nos modes de vie plus résilients.

Concrètement, que fait-on ?

Les agences de l’eau agissent aux côtés des acteurs locaux, pour impulser et accompagner le développement de cultures à faible niveau d’impact sur l’eau.

C’est un changement en profondeur qui s’opère progressivement, impliquant le monde agricole, les collectivités, les agences de l’eau et l’État.

          Accompagner le changement de pratiques auprès des agriculteurs

  • Sensibilisation.
  • Aides financières pour l’acquisition de matériel alternatif favorisant une agriculture limitant les intrants ou favorisant l’herbe et son entretien.

          Financer les conversions en agriculture biologique

  • Les agences de l’eau sont l’un des premiers financeurs publics de la conversion à l’agriculture biologique et aux pratiques agricoles peu consommatrices de pesticides. 

En France, environ 80% des conversions agricoles en bio sur les aires d’alimentation des captages sont cofinancées par les agences de l’eau.

          Soutenir la mise en place de filières agricoles à bas niveau d’impact sur l’eau 

  • Participation à l’élaboration d’un cahier des charges spécifique.
  • Accompagnement des exploitations agricoles engagées dans la filière.
  • Financement de matériel, d’investissements dans les différents maillons de la filière.

Les filières, du producteur jusqu’au consommateur, permettent de pérenniser le changement de pratique en le rendant viable économiquement, de le valoriser et de l’ancrer sur son territoire en rapprochant les producteurs et consommateurs.

          Permettre l’animation de ces actions sur le territoire 

  • Financement de la mission animation au sein des collectivités. Des animateurs organisent la concertation territoriale pour définir un plan d’actions, mettent en place et suivent ce dernier.
  • Financement de l’animation de groupes d’agriculteurs en transition vers l’agro-écologie, au delà des aires d’alimentation de captages.

          Soutenir les expérimentations et l’innovation

  • Travail sur des variétés plus résistantes au changement climatique, nécessitant l’utilisation de moins d’eau et de moins d’intrants.
  • Expérimentation de pratiques innovantes et favorable à la ressource en eau telles que l’agroforesterie.
  • Expérimentation sur la réutilisation des eaux usées traitées en agriculture.
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